L’homéopathie fait parler d’elle à travers le monde depuis 200 ans, époque à laquelle le célèbre professeur Hahnemann a proposé cette médecine non conventionnelle. De l’éminent professeur en médecine qui met un point d’honneur à valider des théories par la rigueur scientifique, jusqu’à la mère de famille concernée par la santé de son entourage, chacun a un point de vue propre sur la question.
Cela ne vous dit rien, vraiment ? Mais si, vous connaissez certainement Oscillococcinum contre la grippe, Cocculine pour le mal des transports, ou encore Camilia contre les poussées dentaires. Ces trois médicaments ont un point commun, ils sont homéopathiques. Pour plus d’informations sur ce qu’est la médecine homéopathique, lisez notre article sur le sujet.
Les essais cliniques
La médecine conventionnelle moderne, ou médecine allopathique, a permis d’élaborer des règles sanitaires qui nous permettent de vivre en société et de ne pas souffrir des mêmes maladies qu’il y a quelques siècles en arrière. Parmi ces règles sanitaires, celles qui autorisent ou refusent la mise sur le marché d’un nouveau médicament par les laboratoires pharmaceutiques.
En France, l’autorité chargée de contrôler les nouveaux médicaments avant leur mise sur le marché est l’ANSM. Cette agence nationale s’appelait « Agence du médicament de 1993 à 1999, puis Afssaps jusqu’en 2012. Comme cela est tout à fait normal et prévisible, cette agence nationale de sécurité du médicament juge les médicaments conventionnels à l’aide de méthodes conventionnelles. En l’occurrence, toute molécule entrant dans la composition d’un principe actif de médicament conventionnel doit subit des essais cliniques contrôlés. Il s’agit d’essais du médicament en double aveugle contre placebo. Pour plus d’informations, consultez leur article sur le sujet.
Or, on remarque que l’homéopathie échoue généralement à tous les essais cliniques conventionnels qui ont été réalisés jusqu’à présent. Ce que l’on oublie de préciser, c’est qu’une médecine non conventionnelle ne devrait théoriquement pas être jugée selon les critères de la médecine conventionnelle. Il existe bel et bien de profondes différences entre ces deux médecines, tant au niveau de l’approche du médecin qui la pratique, que sur le mode de fonctionnement du traitement thérapeutique.
Pour tenter une comparaison, juger l’homéopathie (médecine non conventionnelle) avec les essais cliniques conventionnels, c’est un peu comme tester une brossette inter dentaire avec des critères de brosse à dent électrique. Chaque pratique a ses intérêts, ses champs d’applications et ses possibilités sans pour autant que la comparaison soit digne d’intérêt. Il existe un dossier très intéressant publié par La Recherche et intitulé Peut-on évaluer l’homéopathie en clinique.
Rappelons tout de même que l’homéopathie ne doit pas être privilégiée ou envisagée seule pour les pathologies lourdes, mais qu’il est tout à fait possible d’associer les deux. Ainsi en cancérologie par exemple l’homéopathie permet de diminuer les effets secondaires des médicaments allopathiques et aide le patient à supporter son traitement.
Le moyen d’action du médicament homéopathique
Le moyen d’action de l’homéopathie est encore aujourd’hui mal connu. Il repose sur un principe de similitude, c’est à dire qu’une substance provoquant des symptômes dans l’organisme serait capable de guérir ce même symptôme.
Ce principe de similitude a été découvert depuis l’antiquité avec Hippocrate vers 500 avant J.-C, puis repris par tous les docteurs ayant participé à l’élaboration de la médecine homéopathique comme le professeur Hahnemann. Ce dernier a poussé le concept encore plus loin, en utilisant des substances à doses infinitésimales, car il avait remarqué que la diminution des doses permettait de s’affranchir des effets secondaires sans pour autant annihiler les bénéfices. Encore aujourd’hui, le principe de similitude n’a pas été démontré scientifiquement et est sujet à controverse dans le milieu, ses détracteurs le qualifient parfois même de « ésotérique » ou « douteux ».
Un concept analogue pourrait justifier la dilution infinitésimale, il s’agit de « la mémoire de l’eau ». L’effet du médicament homéopathique serait du non pas aux substances qu’il contient, mais à un transfert d’information induit entre l’eau et les substances avec lesquelles elle a été en contact. Ce concept de la mémoire de l’eau a été exposé en premier par Jacques Bienveniste dans les années 80, puis très vivement critiqué et même moqué. Ce n’est qu’en 2009 que l’idée refait surface avec les travaux de Luc Montagnier (prix Nobel de médecine en 2008) qui expose que la mémoire de l’eau pourrait exister par l’action de l’ADN d’agents infectieux, qui libéreraient des nano structures dans l’eau, qui émettraient des ondes éléctro magnétiques après filtration et dilution. Le professeur Montagnier explique ce phénomène dans un documentaire réalisé par France 5 On a retrouvé la mémoire de l’eau.
Malgré toutes ces incertitudes, on qualifie l’homéopathie de médecine, c’est que son utilisation doit bien avoir des effets manifestes.
Un premier moyen d’action, sur lequel la communauté médicale semble être d’accord, est l’effet psychologique. Le fait pour une personne d’être prise en charge, puis d’obtenir une médication homéopathique adaptée à ses symptômes, a déjà un effet psychologique bénéfique. C’est ce que l’on appelle l’effet placebo. Visiblement pour un patient, l’action de penser qu’un médicament va diminuer ses symptômes, les diminue en effet. Cet effet est bien connu, et même utilisé parfois en milieu hospitalier.
A l’heure actuelle, les travaux menés par la communauté médicale ne permettent pas de démontrer scientifiquement si l’effet placebo est le seul moyen d’action de l’homéopathie.
Le placebo, une médecine de charlatan ?
L’effet placebo a donc un effet plus ou moins important en ce qui concerne la médecine homéopathique. Mais finalement, qui a-t-il de mal ou de critiquable au sujet de cet effet bien connu ? En raison de ses dilutions infinitésimales, l’homéopathie ne contient pas de principe actif, et n’engendre à ce titre aucun effet secondaire. Chaque souche utilisée dans la confection des médicaments homéopathiques n’est donc pas entachée d’effets néfastes qui serait susceptible de modérer les effets bénéfiques.
S’il existe des contre-indications à certains médicaments homéopathiques, c’est le plus souvent en raison de l’excipient utilisé qui est à base de sucre. C’est pourquoi les granules et globules sont contre-indiquées aux intolérants à certains sucres comme le fructose, ou aux personnes atteintes d’un syndrome de malabsorption au galactose ou glucose, ou un déficit en lactase de Lapp (maladies héréditaires rares).
Les médicaments qui ont des effets bénéfiques sur une grosse proportion de la population, adaptés aux nourrissons aussi bien qu’aux personnes âgées, et sans présenter aucun effet secondaire, ne sont pas légion sur le marché. Et c’est pourtant le cas de l’homéopathique. C’est probablement la raison de son succès ! Elle rend visiblement service à la société en apportant une alternative aux médicaments conventionnels qui posent d’importants problèmes de surconsommation et qui sont susceptibles de polluer l’environnement s’ils ne sont pas détruits via une filière spécialisée.
Finalement, la meilleure méthode pour se faire un avis sur la question semble être de tester par soi-même. C’est sans risque même en auto-médication, et utilisé régulièrement par des millions de personnes.
Photo de JPC-Prod provenant de iStock.
J ai été opérée d une prothese totale du genou en janvier 2013 et depuis j ai toujours le genou serre comme dans un ‘etau’ une impression de compression et un genou un peu gonflé (j ai de l eau dans le genou)… Et donc constamment des douleurs malgré la Kine, les massages, la balneo , le vélo dans l eau et toute une panoplie de médicaments antalgiques : ixprim zeldiar acupan etc… Est ce que l homéopathie peut agir sur mes douleurs même 2 1/2 ans apres ???
Merci pour votre reponse
Bonjour,
L’homéopathie est parfaitement adaptée à ce genre de situation avec des douleurs chroniques car elle peut être administrée en complément de votre traitement allopathique. Il existe par exemple Euphorbia pilulifera qui est un analgésique naturel, l’arnica pour les micro traumatismes , le rhus tox composé contre les douleurs de type rhumatismal.Je vous conseille donc d’aller voir un médecin homéopathe qui adaptera le traitement à votre cas particulier et vous serez étonnée de l’efficacité.
En attendant vous pouvez essayer l’huile essentielle de gaulthérie en application sur votre genou qui peut également vous soulager.
Je vous souhaite un prompt rétablissement
Comment allez vous depuis le temps ? Eric
Bjr, j’ai de l’acnée rosacée. Y-a-t-il un traitement homéopathique efficace pour enrayer ces éruptions cutanées ? Les traitements traditionnels n’ayant aucun effet sur mon cas.
Merci de votre réponse
Bonjour,
L’acné rosacée est un problème de terrain dans lequel l’homéopathie est particulièrement indiquée.Je vous conseille donc de voir un médecin homéopathe. En attendant la consultation vous pouvez prendre Carbo animalis 9 CH et Sanguinaria canadensis 9 CH à raison de 5 granules de chaque par jour en complément du traitement allopathique.
Bonjour,
très tardivement, mais j’ai eu un résultat rapide et définitive sur une rosacée ancienne avec Ledum Palustre.
Bonjour,
Pourquoi appeler cela le « paradoxe de l’homéopathie ? »
Les méta analyses sont formelles (je vous invite à vérifier par vous même https://scholar.google.com/scholar?hl=fr&as_sdt=0%2C5&q=homeopathy+meta+analysis&oq=homeopathy+m) :
L’homéopathie n’a pas démontré d’efficacité clinique.
Affirmer que les études cliniques ne sont pas adaptées pour démontrer son efficacité, c’est admettre que votre opinion n’a rien de scientifique : elle relève de la croyance.
Ainsi vous préférez vous appuyer sur des expériences personnelles ou des anecdotes. Mais c’est le pire niveau de preuve, c’est une des premières chose que l’on apprend dans nos formations scientifiques.
Parce que notre cerveau est faillible et victime de nombreux biais.
Il n’y a pas de mal à avoir des croyances, seulement il faut les reconnaître comme tel, et vous feriez mieux de prier, cela vous coûtera moins cher !
Où est le mal, si son effet réside dans le placebo ? me diriez vous
Pour plusieurs raisons :
Premièrement l’homéopathie reste toujours partiellement remboursée et coûte cher à notre État déjà bien endetté.
Deuxièmement l’homéopathie est responsable de ce que l’on appelle la perte de chance.
Nombreux sont les malades qui utilisent de l’homéopathie à la place de traitements réellement efficaces et aggravent leurs cas.
Pour conclure, chacun a le droit de croire ce que bon lui semble. Mais de grâce, laissez l’homéopathie au domaine des croyances, et la médecine au domaine des sciences.
Cordialement
Je suis d’accord sur la fin , les personnes prennant seulement de l’homéopathie lors de maladie grave est dangereux cependant par expérience personnelle et cas commun sur des dizaines de personnes ( plus si j’avais les relations plus étendue) l’effet de l’homéopathie fonctionne sur des nourrissons de moins de 4 mois , exemple sur 15 nourrisson de mois de 4 mois qui développait une toux ou un hoquet après chaque biberon de lait ( surment intolérance au lactose ) on y plaçai préalablement des grains homéopathique dilué dans le biberon ( donc aucun contacte visuel du nourrisson sur ce qu’il boit ) dans 100% des cas les toux et hoquet systématique disparaissait , a cette âge l’effet placebo ne peux fonctionné, ou autre cas plusieurs personnes ne supporte pas certaine homéopathie une réaction ce fait dans les minute qui suivent , expérience faite la personne en a ingérer sans le savoir ni même douté ( diluée dans de l’eau ou dans de la nourriture et dans égale 100% des cas une réaction est apparu . Quels est votre explication la dessus ? ( PS: je ne suis pas un fervent défenseur de l’homéopathie j’en suis même un septique cependant face a se genre de chose je ne peux pas faire l’aveugle)
Bonjour, l’homéopathie ne coutait pas grand chose à la sécurité sociale, je pense même qu’elle lui rapportait quelque chose puisque qu’aujourd’hui, déremboursée certains se tournent vers des molécules beaucoup plus chères. De plus il est possible que nos techniques actuelles soient archaïques pour démontrer la réelle efficacité de l’homéopathie. Je pense pour ma part qu’un vrai scientifique ne doit pas avoir de certitudes définitives, ne serait-ce que parce que tout évolue. Savez-vous qu’il existe des médecins homéopathes, pensez-vous qu’ils sont moins bon que vous, ils sont sans doute plus ouverts et humbles.
Alors de grâce comme vous dites (faveur, bénédiction accordée par Dieu. Il est donc curieux pour un scientifique comme vous de s’en remettre à l’au delà), mettez votre ego en vacances, il en a besoin.
Bonjour,
J’aurais voulu savoir si la trituration suivante pouvait se faire : – cynara scolymus 5ch + Raphanus Sativus Niger 2ch + ilex paraguariensis 5ch+ olea europaea 5 ch .
Merci beaucoup
peut-on associer anticoagulant (pour un problème cardiaque) et china ruba (pour des règles très abondantes )? ces deux traitements peuvent-ils être associés? N’y a-t-il pas antagonisme ?
Bonjour
China rubra du laboratoire Boiron ne présentant aucune contre-indication,vous pouvez le prendre sans problème avec votre traitement allopathique anticoagulant.
« jusqu’à la mère de famille concernée par la santé de son entourage »
Les pères, si vous nous lisez, bienvenue dans la préhistoire.
Bonjour,
Je suis novice dans cette nouvelle médication
je demande explication, svp.
quand on demande un médicament vous nous faite un récapitulatif de ses propriétés, ses actions.
dans l’exemple ci-dessous:
Vous parlez d’une dose: c’est quoi au juste ?
Prendre immédiatement une dose (explication svp)
Est ce le tube à avaler en une seule fois ?
puis 5 granules toutes les 30 mn
Piqures d’insectes : prendre immédiatement une dose d’ Apis Mellifica 30 CH puis 5 granules toutes les 30 minutes d’ Apis Mellifica 15CH .
La différence entre granule, dose, globule
Cordialement
Patrick
Bonjour à tous,
Pour ma part je connais quelques vétérinaires qui donnent de l’homéopathie à des chevaux et autres animaux aujourd’hui.
J’ai traité ma fille à environ 1.5 ans de rhinites permanentes sans y croire (c’est ma femme qui voulu essayer puisque rien d’allopathique ne marchait) et le problème a été résolu en trois jours !!
Plus exactement, nous avons constaté un effet probant qui même s’il en était resté à l’amélioration des trois jours, aurait été déjà un don du ciel pour la petite.
Mais ça a progressé constamment et donc nous avons consulté un pédiatre homéopathe pour ma fille, mais pas pour nous, nous n’étions pas sensibilisé avant cet événement.
Après toutes ces années, maintenant je commence par regarder si un traitement homéopathique existe, pour moi.
Là aussi, l’effet placébo est douteux. Tout d’abord sur un enfant de 1.5 ans…ensuite, nous n’avions aucune éducation à l’homéopathie, nous avons essayé parce qu’une collègue de travail de ma femme a insisté, mais vraiment au bout du traitement allopathique et sans y croire…comment pouvais-je y croire, je suis de formation technique…
Et alors ?
Selon vous, l’effet placebo n’existe pas chez l’enfant de 1,5 ans, le nourrisson, le vieillard et l’animal ?
Mazette !
Si vous aviez remplacé les sprays corticoïdes ou antihistaminiques à hautes doses par du sucre, c’est évident que vous vous éloignez de l’empoisonnement chronique par votre médecin. Par conséquent il n’est pas incroyable de constater des effets positifs assez rapidement.
Cela ne veut dire qu’une chose : c’est que cela ne prouve absolument RIEN quant aux effets (autres que placebo) de l’homéopathie.
L’importtant est de guérir… que l’effet soit placebo ou pas… il y a bien moins de conséquences indésirables par les ttt homeopathiques que par l’allopathie.
J’ai traité un empoisonnement à l’arsenic de mon chien qui avait avalé des granulés à limaces, ainsi que des fractures.
J’ai traité des rhumes, des bronchites asthmatiformes, des gastroentérites, une bursites, la rougeole… cfhez mes enfants…
Après un 1er ttt, allopathique, d’un ulcère de cornée qui devait « se renouveler durant toute ma vie » d’après l’ophtalmologiste dont j’ai suivi le ttt allopathique. La plaie s’est à nouveau ouverte…
Je suis en rémission depuis plus de 30ans après le seul ttt homéopatique qui a suivi la réapparition de l’ulcère …
Alors Placébo… essayez plutôt pour de vrai !!!
Bonjour, avec quoi avez-vous traité cet ulcère ?
L’homéopathie (50 ans de pratique) peut s’apparenter à un vaccin en préventif ou à un sérum en curatif. Le vrai problème est que l’homéopathie s’adresse à un individu et l’allopathie à une maladie. Or, tous les individus ne réagissent pas de la même façon à une même maladie. Quand le « Système » aura compris cela, la médecine fera enfin de grand progrès. Mais pour cela il faudra vaincre bien des vanités…
Peut-on associer le traitement kadégic + statine (cardio vasculaire) avec homéopathie (apis melifica, arnica et vipera redi ) ? Merci par avance.
Bonjour MAZET,
Oui vous pouvez associer l’homéopathie à ce traitement sans contre-indication.
Bien cordialement,