Tique gorgée de sang, détachée de son hôte.

La tique est de plus en plus présente dans nos jardins, forêts et prairies. Vecteur de maladies graves, il est important d’en prévenir la morsure.

La tique, un parasite externe

La tique est un acarien, animal de la classe des Arachnides, qui se fixe sur son hôte grâce de ses crochets et prélève du sang par morsure pour se nourrir. On parle d’ectoparasite hématophage. Une fois repue, la tique se détache d’elle-même. De manière très exhaustive, l’hôte peut par exemple être un mammifère comme l’homme ou le chien.

Avec une répartition mondiale, la tique est omniprésente dans notre environnement mais difficile à distinguer car très petite (0,1-0,6 mm). Elle pullule en période estivale car se reproduit rapidement lorsque les températures avoisines les 30°C. Ainsi, le risque d’infestation est maximal entre avril et novembre en France métropolitaine. Il existe de nombreuses espèces de tiques en Europe, la plus répandue piquant l’homme est Ixodes ricinus.

Maladies vectorielles de la tique

La tique n’est pas dangereuse en soit, sa morsure est d’ailleurs indolore et on ne se rend bien souvent pas compte de sa présence. Elle peut par contre transmettre virus, bactéries ou parasites et devenir vecteur de maladies infectieuses comme la borréliose de Lyme, la piroplasmose ou l’encéphalite à tique.

Focus sur la maladie de Lyme

La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, est une zoonose due à l’infection de l’homme par la bactérie Borrelia burgdorferi via une tique contaminée. L’immunité contre la maladie de Lyme n’est pas acquise, ce qui veut dire qu’il est possible de l’attraper plusieurs fois. Les premiers symptômes de la forme classique laisse apparaitre un cercle rouge qui s’agrandit autour du site de fixation de la tique, c’est l’érythème migrant. Ce dernier se manifeste 3 à 30 jours après la morsure et peut parfois être accompagné de fièvre, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires. En première intention, un traitement antibiotique par amoxicilline doit être prescrit pour éviter une atteinte neurologique à long terme.

Erythème migrant au niveau du cuir chevelu.

La piroplasmose ou babésiose du chien

La piroplasmose du chien est une maladie transmise par Babesia canis, parasite de la tique Dermacentor reticulatis. Maladie mortelle si elle n’est pas prise à temps, le parasite introduit dans le sang du chien par la morsure de tique va détruite ses globules rouges jusqu’à l’anémie et la déficience de du système rénal de l’animal. Les premiers signes d’alerte : perte d’appétit, abattement, fièvre (truffe chaude), babines pâles et urines rouges foncées voire brunes. Heureusement, il existe un traitement anti-parasitaire efficace en injectable dispensé par le vétérinaire.

L’encéphalite à tique

L’encéphalite à tique est une maladie virale causée par l’abovirus via une morsure de tique infectée. Le nombre d’infection normalement rare est en progression en France. L’encéphalite à tique doit désormais être obligatoirement déclarée. Un vaccin préventif est disponible en pharmacie mais il n’existe aucun traitement antiviral contre cette maladie.

Prévenir les maladies transmises par la tique

Traitements et répulsifs

Le fipronil et les pyréthrinoïdes (perméthrine, tétraméthrine, etc.) sont des molécules fréquemment utilisées comme insecticide et acaricide. On retrouve également le dimpylate dans les colliers pour chien à la fois traitant et préventif. Pour une protection plus naturelle, l’association conjointe des huiles essentielles de géraniol et lavandin est l’insectifuge idéale.

Les répulsifs à tique sont aussi actifs sur les araignées, les moustiques et les hyménoptères (frelons, guêpes) et peuvent s’appliquer directement sur la peau, sur les vêtements ou d’autres tissus selon l’indication. Il reste tout de même essentiel de s’inspecter après une promenade en insistant sur les plis et derrière les oreilles.



Biovectrol (pyréthrinoïdes)
pour surfaces inertes.

Insect écran à base d’icaridine
repousse les tiques pendant 5h.

Comment bien retirer une tique ?

Seul l’usage du tire-tique voire d’une pince à épiler est recommandé. Afin d’éviter la régurgitation et la transmission d’un éventuel microbe, il est important de ne pas stresser la tique et ne pas :

  • écraser son abdomen avec les doigts ou les ongles
  • appliquer d’éther
  • l’étouffer avec un corps gras (huile, graisse)
  • la brûler

Facile et rapide d’utilisation, sur l’homme comme sur l’animal, le tire-tique fonctionne comme un mini pied-de-biche. Choisissez d’abord une taille adapter à celle de la tique, puis glisser le crochet entre son corps et sa tête enfouie, et enfin tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre sans tirer jusqu’à ce qu’elle se détache. La peau peut finalement être désinfecter avec un antiseptique local.

Tire-tique à 3 tailles de crochet pour retirer larve, nymphe et tique adulte.

Que faire si la tête de la tique reste dans la peau

Si la tête de la tique a été arrachée, retirez là avec une pince à écharde ou une aiguille. Veillez à préalablement désinfecter le matériel utilisé. Dans le cas ou le retrait n’est pas possible, la tête sera rejetée comme un corps étranger et sortira d’elle même au bout de quelques jours. Surveillez alors qu’aucune inflammation ou induration ne surviennent au niveau de la morsure.

Crédit photo : Catkin (Pixabay), dierenziekenhuis (Pixabay).