L’homéopathie est une méthode thérapeutique qui applique le principe de similitude. Toute substance capable de provoquer des symptômes chez un individu sain et sensible peut à dose infinitésimale donc extrêmement faible guérir ces mêmes symptômes chez un individu malade. La notion de similitude remonte à la plus haute antiquité, au IV siècle avant J-C Hippocrate cite  » les mêmes choses qui ont provoqué le mal le guérissent ».

Ce procédé de similitude fut employé jusqu’à la fin du XVIIIème siècle , période où un médecin allemand Samuel Hahnemann en redécouvre le principe, l’expérimente et fonde les bases théoriques et pratiques d’une méthode thérapeutique: l’homéopathie. Il multiplie ses expérimentations qu’il publiera en collaboration d’autres médecins dans le « Traité de matière médicale » entre 1811 et 1824.

La dose infinitésimale

Après le principe de similitude, la dose infinitésimale est le deuxième principe fondamental de l’homéopathie : des concentrations hautement diluées avec agitation prolongée entre chaque dilution pour dynamiser le principe actif. Les préparations homéopathiques sont obtenues à partir de produits d’origine végétale (macération alcoolique de plantes), animale (par exemple sépia = encre de seiche), et de produits chimiques minéraux (cuprum = cuivre).

Les dilutions

A partir de la teinture-mère ou de la souche chimique ou animale, on prépare les dilutions homéopathiques.
Dilutions centésimales hahnemanniennes CH
Ce sont les plus fréquemment utilisées, des dilutions au 1/100ème préparées en mélangeant une partie de substance de base dans 99 parties de solvant. Le mélange est vigoureusement secoué « dynamisé » et on obtient ainsi la première dilution 1 CH. Une partie de cette 1 CH est à son tour mélangée avec 99 parties de solvant dans un autre flacon , dynamisée ce qui constituera la 2 CH. Le procédé sera effectué jusqu’à la 30 CH en prenant un nouveau flacon à chaque fois.
Les dilutions centésimales les plus prescrites sont 4, 5, 7, 9, 12, 15 et 30 CH
Dilutions décimales hahnemanniennes DH
Ce sont des dilutions au 1/10ème préparées de la même façon que les dilutions centésimales, les plus courantes sont 1 DH, 3 DH, 6 DH
Dilution korsakovienne K
En 1832, Korsakov un Russe a proposé une technique de dilution « en flacon unique » pour éviter l’utilisation des nombreux flacons. Il place 5 ml de teinture-mère TM dans un flacon, le secoue vigoureusement puis le vide par aspiration de façon à laisser dans le flacon 1% du volume initial.
Il ajoute de l’eau purifiée dans ce flacon pour diluer ce qui reste de TM sur les parois, secoue vigoureusement et on obtient ainsi la première dilution korsakovienne 1K. Il suffit de renouveler l’opération pour obtenir la deuxième et ainsi de suite. Ces dilutions se font avec des appareils automatiques, dans des laboratoires à air filtré pour éviter toute contamination extérieure.
Les dilutions les plus prescrites sont 200K, 1000 K, 10000K.

Les granules et les globules

Les granules d’homéopathie sont présentés en tube de 4 g contenant environ 80 granules, la posologie est le plus souvent de 5 granules à laisser fondre sous la langue plusieurs fois par jour. Les globules sont plus petits que les granules, ils sont présentés en tube dose à prendre en une seule fois et à laisser fondre sous la langue. Le tube dose convient à une prise unique ou espacée, le tube granules pour un médicament à prendre plusieurs fois par jour.
Il existe également d’autres formes d’homéopathie telles que les gouttes buvables, les ampoules buvables, les comprimés.
Le médecin homéopathe décidera de la dilution et de la forme galénique qui correspondra le mieux à votre pathologie. En cas d’auto-médication la dilution 7 CH ou 9 CH est conseillée. S’il n’y a pas d’amélioration notable au bout de 48 heures de traitement, une consultation médicale s’impose.

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